3.1 : Profil des doués et des surdoués « Here is a brief and generalized profile : While he (or she) wants to go to college and make « science » his career, he is not too specific in this interest. He is a year younger than the average high school students of the same grade; but he knows his fundamental in arithmetic and spelling. He reads voraciously all kinds of books and periodicals. He is alert to current issues and is capable of profound loyalties and support to causes. He gripes about too much homework but puts a consideration amount of time on daily study, spending much spare time in his home « lab » and with other hobbies. Because he is eager and vocal, he is sometimes difficult to control in class. He is hard on the teacher and can spot at once the one who doesn’t know his stuff. » - *1 Sanford J. Cohn, William C. George & Julian C. Stanley
Il s’agit ici de traits caractéristiques que nous retrouvons souvent chez les doués et les surdoués, mais méfions-nous des généralisations trop faciles. Nous croyons fermement à l’unicité de la personne et à la complexité du cerveau humain. Il ne faut donc pas oublier qu’un certain nombre de surdoués vont nier leurs dons pour ressembler aux autres et ne plus souffrir de leurs différences[1]. Nous avons présenté ces traits de personnalité pour mettre en perspective deux problèmes[2] que peuvent rencontrer les étudiants : le déficit d’attention et les étudiants hyperactifs qui peuvent souhaiter attirer l’attention pour manifester leur mauvaise adaptation au monde académique.[3] Nous croyons que l’enseignement à distance peut mettre ko ces deux difficultés fréquentes, car par un enseignement à distance personnalisé et adapté, il est évident que l’étudiant apprend à son rythme et que l’ennui et le temps passé à rêvasser est évité par un rythme rapide d’enseignement. Il pourrait être de la responsabilité du tuteur qu’il vérifie que le rythme d’apprentissage soit constant pour veiller à ce que l’étudiant ne perde du temps.[4] Nous ne souhaitons pas que le tuteur mettre l’étudiant sous sur une trop forte pression, mais qu’il s’assure qu’il travaille régulièrement. Nous pensons qu’il s’agit d’une manière d’éviter la procrastination qui pourrait éventuellement mener l’étudiant à l’échec scolaire et à l’abandon de ses études.
3.2 : Analyser les raisons de l’échec L’une des premières thérapies cognitives est la thérapie émotivo-rationnelle d’Albert Ellis.[5] Le but de cette thérapie est de remplacer les croyances et les pensées erronées ou exagérées par des pensées plus réalistes et positives. Des expériences mal vécues peuvent nous amener à développer ce genre de pensée où sujet est amené à s’autodétruire par lui-même. Des pensées irrationnelles interviennent et détournent la personne concernée d’une manière de réfléchir et d’agir sainement. Les personnes avec un ego fragilisé ou une estime de soi trop mince sont plus portées à intégrer des modèles ou des représentations fausses pour confirmer la mauvaise opinion que certaines personnes peuvent avoir sur elles. D’autre part, le fait de conserver une mauvaise opinion de soi peut conduire les personnes douées et surdouées dans l’ombre et le confort de la non-performance.[6] La peur de la réussite n’est pas un facteur à négliger, lorsque l’on étudie les problèmes rencontrés chez les doués. L’échec conduit la personne à la négation de ses dons et d’un aspect essentiel de sa personne, mais la réussite la conduit aussi à être observé et critiqué.[7]
Là encore, pour supporter la critique, il faut être solide psychologiquement. Pour reprendre la thérapie d’Ellis, une personne douée ou surdouée pourrait en arriver à se dire à elle-même : « Puisque tout le monde pense que je suis un « génie », je ne dois plus jamais commettre d’erreurs. » Ce genre de pensée pourrait amener la personne à ne plus jamais présenter de travaux ou d’idées, de peur de se tromper.
3.3 : Donner aux étudiants le goût d’apprendre Sandra Bellier présente la pensée de Guglielmino[8] et précise que « plus que d’autonomie, nous parlons surtout « d’autodirection propice à l’apprentissage », traduction insatisfaisante du terme self directed learning. Ce sont les termes utilisés par Guglielmino, auteur d’une échelle de mesure (1) de ces dispositions - *2 Cité par Philippe Carré et Micheal Péarn :
« - le goût d’apprendre;
- la perception de soi en tant qu’apprenant efficace;
- l’acceptation du risque, de l’ambigüité, de la complexité; la créativité;
- la conception de l’éducation comme permanente et bénéfique; - l’initiative de l’apprentissage; - la compréhension de soi; - l’acceptation de sa responsabilité dans l’apprentissage » - *3 Sandra Bellier-Enlart
En étudiant les résultats de notre enquête, nous avons pu découvrir que la principale source d’abandon scolaire est la démotivation[9]. En proposant des activités éducatives stimulantes aux étudiants et en les invitant à proposer des activités d’enrichissement, on peut dynamiser leur goût d’apprendre et leur quête de connaissances. Il est fondamental qu’ils se sentent maîtres de leur formation académique et qu’ils se retrouvent à nouveau en situation de réussite scolaire pour améliorer leur ego parfois lourdement atteint. Nous encourageons fortement les étudiants à présenter eux-mêmes leurs propres objectifs d’apprentissage et l’agenda pédagogique qu’ils entendent poursuivre pour réussir à atteindre ces objectifs. Donc, les rôles seraient en quelque sorte inversés. Ce ne serait plus à l’enseignant de proposer un horaire et des buts académiques à satisfaire, mais à l’étudiant de proposer un syllabus en harmonie avec la matière qui doit être comprise et assimilée dans un cours. Évidemment, le rythme d’assimilation et de compréhension du sujet d’étude serait en fonction des aptitudes de chaque étudiant. Bien sûr, les évaluations pour les cours pourraient être standardisées, afin de bien monter que les exigences pour la réussite des cours et pour l’obtention des crédits qui y sont rattachés sont transparentes et égales pour tous les étudiants de l’université, qu’ils poursuivent leur formation à distance ou sur le campus.
3.4 : Apprendre comme un jeu
La méthode informatisée ressemble davantage à un jeu que la méthode classique. Nous avons déjà expliqué qu’il est important que les élèves et les étudiants aient du plaisir à apprendre et à participer à des activités éducatives. Elle peut ressembler à un jeu où l’aspect visuel est important. Il y a aussi plus d’interactions avec cette méthode de faire virtuelle. Elle a de plus l’avantage d’être plus rapide et moderne[10].
3.4.1 : Une méthode plus fiable
Nous avons aussi un bien meilleur contrôle des résultats de cette façon. Nous pouvons comptabiliser directement les résultats et faire les probabilités et les statistiques instantanément avec les logiciels appropriés. Là encore, la machine se substitue à nous et permet une plus grande fiabilité des résultats[11]. On a pu comptabiliser le nombre de visiteurs sur notre site et le nombre de hits. Nous avons les données mises à jour à chaque jour.
3.4.2 : Une démarche globale
Des spécialistes peuvent nous apporter leurs commentaires au fur et à mesure par le courrier électronique et sont au courant de l’évolution de notre recherche. Nous avons pu obtenir des commentaires venant de l’étranger ce qui aurait été plus difficile avec la méthode de faire traditionnelle. C’est une façon de procéder qui favorise l’internationalisation de l’étude et s’inscrit dans un cadre de globalisation[12]. Elle s’inscrit aussi favorablement dans la modernité, une qualité importante en éducation. La société évolue, l’université doit aussi s’adopter et être au diapason de l’évolution. Elle ne doit pas être en retard de la science, mais en avant de celle-ci.
3.5 : Régression des capacités « The first paradox involves the definition of underachievement. As usually defined (see Rimm, 1986), the gifted underachiever is one whose grades or achievement test scores are far below what his or her ability test score would predict. »
Il s’agit ici d’une manifestation manifeste de l’inadaptation scolaire de plusieurs doués et surdoués. Normalement, on devrait retrouver une constance des résultats si les méthodes d’apprentissage académiques avaient été adéquates. Alors, nous proposons, de bien mettre l’emphase sur l’importance d’un suivi scolaire régulier pour bien vérifier que le cheminement académique se déroule correctement. Nous rejetons donc les méthodes d’évaluations préconisées dans le milieu universitaire classique ou une seule où, deux évaluations par cours sont programmées pour évaluer les étudiants. Évidemment, nous comprenons que cette méthode d’évaluation a été retenue compte tenu du nombre élevé d’étudiants dans les classes habituelles. L’un des avantages du tutorat individualisé est bien-sûr que non seulement l’enseignement est adapté, mais le mode d’évaluation l’est également[13]. Cela dit, les questions des évaluations[14] devraient être du même niveau pour tous les étudiants qu’ils suivent les cours à distance ou à la maison et les examens réalisés par les tuteurs devraient être disponibles pour que tous les étudiants puissent les consulter. Nous souhaitons de cette manière éviter que l’étudiant doué ou surdoué ne soit traumatisé par un nouvel échec scolaire et choisisse de quitter le milieu universitaire faute d’insuccès. Nous croyons qu’il s’agisse d’une façon de faire pour éviter un trop grand écart entre les aptitudes intellectuelles d’une personne et le niveau d’étude ou d’accomplissement intellectuel que cette personne atteint. D’autre part, on devrait également encourager les jeunes doués et surdoués d’adopter une méthodologie de travail adéquate à la réalisation de ces objectifs académiques. Bien souvent, compte tenu de la facilité que ces jeunes possèdent à assimiler facilement les connaissances, ils ne sont pas habitués à fournir des efforts et à travailler régulièrement. Or, nous que les étudiants possédant une bonne méthodologie de travail arrivent aisément à obtenir de bons résultats scolaires.
3.6 : Réduction du QI ou l’effet du Pygmalion négatif, automutilation intellectuelle, attaques narcissiques des proches et de la famille « Cet effet Pygmalion négatif peut également trouver sa source dans la famille et dépend de la représentation que se font les parents des possibilités de leur enfant. Le danger d’effet Pygmalion négatif est cependant moindre dans le cadre familial, particulièrement dans les familles de bon niveau socio-culturel. Ce danger reste élevé dans les familles peu attentives au développement de l’enfant. »(Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante, pages 117-118.) L’effet Pygmalion[15] négatif est surtout présenté du point de vue de la famille et de l’entourage de la personne douée surdouée. Il pourrait aussi exister d’un point de vue de la relation enseignant-étudiant. Cela va sans dire, que l’on souhaiterait encourager un effet Pygmalion[16] positif de la part de l’enseignant. Avec l’enseignement à distance, il est plus aisé de construire une relation avec un tuteur où ce lien positif, compte tenu de la nature plus individualisée de la relation pédagogique. Le fait que la distance élimine davantage la compétition entre élèves et étudiants, les notions de comparaison, comme par exemple les moyennes académiques, sont forcément moins présentes et moins dérangeantes pour ces personnes. Il faudrait tout de même porter attention à ce que la personne n’entre pas trop en compétition avec elle-même.
3.7 : Imagination trop aiguisée Il est très important que les étudiants doués et surdoués reçoivent un encadrement pédagogique serré pour que leur esprit bien éveillé ne sorte pas trop des limites sainement acceptables. Il ne faut jamais oublier qu’un étudiant qui s’ennuie peut s’évader dans son monde imaginaire pour s’évader des contraintes quotidiennes et des problèmes rencontrés[17]. Il est de plus possible pour lui de se créer un monde réconfortant ou il est bien accueilli, intégré et aimé. De ce comportant peur découler des problèmes psychologiques sévères.[18] On peut notamment parler du déficit d’attention[19] et des conséquences de ce comportement qui consiste en une coupure d’avec le monde scolaire[20]. Évidemment, une mauvaise compréhension de la matière enseignée peut naître de cette attitude du fait que l’étudiant n’a tout simplement pas saisi les nouvelles notions enseignées. Son estime de lui peut être atteinte si de ce comportement, il se retrouve en situation d’échec académique. Ou pour les étudiants qui réussissent malgré tout, le goût du travail et le sens de l’effort ne leur sont pas inculqués du fait qu’ils croient qu’il n’est pas nécessaire de travailler pour réussir. Le monde dans leur bulle peut être préféré au vrai monde, ce qui est peut-être dramatique à long terme. Un sentiment de toute puissance peut naître chez eux, et plus tard, lorsque la charge de travail nécessaire pour réussir augmentera, il est possible qu’il ne puisse pas suivre le rythme et qu’il échoue[21]. Alors, il pourrait remettre en question son potentiel et penser qu’il a perdu toutes ses qualités. La blessure narcissique infligée pourrait être pour lui particulièrement difficile à guérir. On se doit aussi de souligner que des comportements psychotiques pourraient naître de ce comportement. À force de s’isoler dans un monde irréel, la personne pourrait se couper définitivement de la réalité et s’enfoncer dans des désordres psychologiques graves comme par exemple la schizophrénie. Il est évident qu’il sera très ardu pour un individu de se sortir de cette impasse.
3.8 : Des mécanismes de défense trop bien rôdés Freud[22] a déjà mis en lumière que pour se protéger de l’inconfort psychologique, l’être humain développait des mécanismes de protection psychologiques au même titre que l’organisme se prémunissait des attaques extérieures en activant son système immunitaire. Le problème de cette situation est que les personnes douées et surdouées sont particulièrement sensibles et fragiles et peuvent souhaiter se protéger psychologiquement beaucoup plus que les autres personnes.
3.8.1 : De la frustration De plus, leur esprit vif leur permet de faire davantage de liens que les autres, de plonger dans leur mémoire avec aisance et d’établir des constats d’une cruelle exactitude ou d’une terrible erreur. Il est facile pour ces gens d’utiliser à outrance l’intellectualisation[23] ou la rationalisation[24] pour se sortir des conflits avec les pairs. L’ennui que peut naître de cette attitude, est que la frustration peut restée en eux et ne pas nécessairement s’exprimer. Il est évident que d’accumuler trop de frustration en soi peut engendre un mal-être permanent mènent à une réaction exagérée. On peut alors craindre un suicide ou une action d’éclat potentiellement nocive pour soi et pour les autres.
3.8.2 : Se protéger de soi
Le refoulement[25] et la négation de soi ont aussi un revers important. On peut refouler ce que l’on ressent ou nier ce que l’on est pendant très longtemps, mais il arrive un moment où il difficile de se retrouver soi-même. Or, un individu qui ne sait plus qui il est peut difficilement continuer de fonctionner normalement. Il est clair que sans ses points de repères identitaires, une personne ne peut pas interagir avec les autres. Le problème ce n’est pas qu’il n’a plus de bouclier pour pallier aux petits tracas sociaux, c’est qu’il s’est tellement armuré qu’il s’est coupé de lui-même.
3.9 : Repli sur soi Pour le bon équilibre psychique, il faut interagir avec ses semblables. Or, le repli sur soi[26] peut de toute évidence gravement nuire à toute entreprise de socialisation et mettre en échec le dialogue constructif. De plus, n’être qu’avec soi-même peut nous enfermer dans notre propre sphère de difficultés sans voir de solutions à nos problèmes. On peut également en arriver à penser que l’on est seul au monde sans espoir d’améliorations à nos difficultés. Nous croyons que le repli sur soi entraîne nécessairement le repli sur les autres. On peut hélas développer des caprices égoïstes ou égocentriques qui peuvent à long terme nuire aux échanges avec les autres. De plus, les personnes seules ont l’habitude d’avoir toujours raison du fait que personne n’est là pour les contredire. Ils peuvent ainsi gagner la certitude d’avoir toujours raison et d’être incontestable.
3.9.1 : Éviter une relation infantilisante Par le tutorat, nous entendons briser cet isolement et ce monologue constant. Il est souhaitable que s’établisse une relation constructive et enrichissante entre le tuteur et l’étudiant pour favoriser la conversation. Il est faut toutefois se garder d’introduire une relation maternelle ou paternelle entre le tuteur et l’étudiant[27]. Cette méthode de faire infantilisante pourrait nuire en leur capacité d’émancipation et d’affirmation de soi.
Même si l’étudiant est jeune, dès son plus jeune âge, on doit lui faire comprendre qu’une
autre personne ne doit pas servir de télécommande. Il est son propre moteur de décisions et il doit apprendre à respecter ses goûts et ses désirs. Les attentes des parents, des proches, des professeurs, de l’institution et de la société peuvent parfois être difficiles à gérer pour le jeune doué et surdoué. Il faut donc bien lui faire comprendre que surdoué n’est pas synonyme de supermen ou de superwoman. Il n’est pas tenu au génie, il est simplement invité à être bien avec lui-m
3.10 : Le renoncement à soi
Le fait que la société et les institutions ne reconnaissent pas la douance peut engendrer de nombreuses difficultés pour les personnes douées et surdouées. Elles peuvent en arriver à penser qu’elles ne seront jamais reconnues et peuvent être amenées à nier ce qu’elles sont par le suicide[28] ou l’abandon de soi.
Le renoncement à soi-même [29] équivaut à un deuil de soi. Or, une fois que l’on croit que soit identité est morte, il y a de faibles chances pour les doués et les surdoués de renaître. Il faut profiter du moment de son jeune âge pour tirer partie de ses facultés, car le métabolisme d’une personne commence à décliner juste avant la trentaine. Une fois ce cap passé, il est encore plus difficile de recommencer sa vie et de revenir en arrière pour corriger des erreurs de parcours. Un bon nombre de surdoués apprennent malheureusement trop tardivement qu’ils le sont et comprennent à un âge avancé les explications de leurs différences. Arrivés à cet âge, avec toutes les obligations parfois à la charge de ces personnes, il est parfois laborieux d’envisager un retour en arrière et reprendre une formation en harmonie avec ce qu’ils sont. Un bon nombre de surdoués acceptent de faire une carrière dans un domaine où ils n’utilisent pas beaucoup leurs facultés intellectuelles et se font ainsi oublier de leurs pairs. Ils achètent la quiétude psychique en oubliant qui ils étaient. Après des années de paresse intellectuelle, le QI peut chuter[30] et les anciens surdoués peuvent en arriver à vraiment ressembler aux autres et se faire oublier. Par conformisme social, ils sont un peu des morts-vivants qui ont perdu le sens réel de leur existence. Nous considérons qu’il s’agit de vies sacrifiées. Par notre programme de formation, ces personnes seront bien sûr les bienvenues et pourront entreprendre un programme d’études correspondant à leur être quel que soit leur âge.
Pour que s’accomplisse un bon retour aux études, une attention particulière des tuteurs et des psychologues sera apportée à ces étudiants. Un travail sur soi et un retour sur soi seront encouragés par la psychothérapie.
3.11 : Le rejet Pour faire une comparaison somatique, lors d’une transplantation d’un organe étranger au sujet hôte, le système immunitaire d’une personne peut rejeter ce corps étranger. De la même façon, la société peur rejeter des membres qui lui semblent étrangers, qui ne partagent pas toutes leurs caractéristiques[31]. Il ne faut jamais que les personnes douées et surdouées oublient que si elles sont différentes sous certains aspects d’avec les autres, elles ne sont pas dissemblables d’elles. Il faut préciser que le rejet n’est pas à sens unique. Parfois les surdoués peuvent rejeter les gens qui ne sont pas aussi rapides qu’eux au niveau intellectuel. Une certaine vengeance ou amertume peut percer chez des doués et des surdoués aigris. Les personnes normales peuvent attaquer leur point faible (leur sensibilité). Alors, elles peuvent choisir de répliquer en ridiculisant les moindres grandes capacités intellectuelles de ces personnes. Beaucoup d’amertume se manifeste dans certains sites internet ou dans certains livres sur le sujet. C’est un peu comme si l’on profitait un peu trop de ce genre de tribune pour se défouler de la frustration emmagasinée. Or, le grand public qui se réfère à ces ouvrages et à ces pages web se forge une idée qui peut ne pas être forcément positive. Des observations amères sur le système d’éducation n’encouragent pas nécessairement les pédagogues à percevoir positivement les doués et les surdoués. C’est un peu comme s’il existait un conflit entre les deux groupes où, seuls les plus forts peuvent gagner. Ce n’est pas un scénario gagnant-gagnant. Il est dommage qu’il faille obligatoirement un perdant. Or, la théorie des jeux[32] a clairement démontré qu’il existe des situations où, la réussite des individus est profitable pour le groupe en entier. C’est ce paradigme que nous souhaitons mettre en lumière. Il ne nous semble pas intelligent de poursuivre cette lutte entre les doués et les surdoués et le reste de la population. On dirait, par cette conduite, d’un comportement anomal plutôt indigne d’un humain doté d’intelligence et de conscience.
3.12 : Lucidité et extrasensibilité Plusieurs personnes douées et surdouées bénéficient de dons extrasensoriels particuliers[33]. Là encore, plusieurs personnes, dont des psychologues, vont rejeter en bloc cette possibilité. Par dons extrasensoriels, on entend des capacités de perception sensorielle très aiguisée favorisant les échanges par télépathie, les prémonitions, la télékinésie, la communication avec les esprits ou la détection de présence d’une forme d’énergie extrasensorielle. Il est évident que ces aptitudes peuvent parfois être confondues avec la psychose. Plusieurs surdoués peuvent être considérés fous à tort en raison de leurs capacités hors normes. Cependant, il est vrai que des personnes réellement surdouées sont réellement psychotiques et enfermées sur leur folie. Il serait intéressant de voir si le manque de reconnaissance de leurs états les a conduites à cet état ou s’il s’agissait d’une réalité génétique inévitable. Est-ce que la poule vient avant l’œuf, ou est-ce l’inverse ? Donc, par ces dons extrasensoriels extraordinaires, il peut ressentir et détecter aisément ce que ces interlocuteurs ressentent et éprouvent. Cette disposition d’esprit n’est pas toujours heureuse, car compte tenu de la nature des hommes (« l'homme est un loup pour l’homme »), il peut avoir une idée particulièrement négative du genre humain. Cette faculté de tout ressentir, peut peut-être précipiter des gens vers le désespoir et la dépression.[34]
Dans la société, il existe différents narcotiques pour se couper de la réalité. On peut penser aux drogues, à l’alcool, à la télévision, à différents hobbies, mais pour les personnes percevant plus intensément cette réalité, la recherche d’évasion peut prendre une forme plus pathétique comme la maladie mentale. Il existe très peu de gens qui peuvent vivre dans la réalité à toute heure du jour. Même les personnes normales, ont besoin de répit pour s’évader de leur quotidien[35].
3.13 : Abus de facilité Un des objectifs des tuteurs est d’encourager le travail et le goût des efforts. Il ne faut pas oublier que plusieurs étudiants jugent le système d’éducation trop lent et démotivant. Il ne faut pas que les tuteurs empêchent le rythme d’apprentissage des étudiants, mais ils ne doivent pas non plus leur en imposer un trop rapide. Des expériences d’apprentissage dans les classes strictement réservées aux doués et aux surdoués ont démontré des limites dans la relation entre les professeurs et les étudiants. Idéalement, il faudrait que des tuteurs doués et surdoués soient en charge de ces classes. Il est difficile de trouver des tuteurs doués et surdoués pour s’en occuper. Nous croyons que c’est parce que les doués et les surdoués ont parfois envie d’exercer leur créativité dans la recherche fondamentale. Certains peuvent avoir conservé un fort mauvais souvenir du monde de l’éducation pour avoir envie de le fuir à tout jamais. Et surtout, ce n’est pas tout le monde qui a nécessairement une âme pédagogue. On pourrait envisager un tutorat entre des doués et des surdoués qui ont réussi leur vie professionnelle et personne avec les jeunes de notre programme[36]. Ils pourraient leur rappeler l’importance de travailler fort pour réussir et leur faire part de leur cheminement dans leur profession. Lorsque l’on a la chance d’avoir plus de facilité que d’autres dans un domaine, il ne faut pas sous-utiliser ces ressources parce que c’est facile de réussir à satisfaire aux exigences normales, car on se retrouvera tôt ou tard avec le sentiment de ne pas avoir accompli sa destinée[37]. Le mal-être psychique et le vide existentiel peuvent naître de cette situation. En agissant de cette façon, on ne trompe pas le personnel enseignant, c’est soi-même que l’on trompe. Lorsqu’il arrivera véritablement le moment de travailler et de faire des efforts, si on ne l’a jamais fait de sa vie, il ne sera pas aisé de le faire plus tard. C’est donc un contrat avec soi-même que l’on doit conclure, plus qu’un contrat en rapport au groupe. On ne pas demander à un étudiant qui a un QI de 130 de se comparer à un jeune qui a un QI de 160. Ce serait grandement malsain.
3.14 : Construction de soi et audace Avec l’assurance et la confiance en soi que les étudiants vont gagner en participant à nos activités, ils seront invités à démontrer leur créativité en participant à des activités ou l’audace[38] et l’originalité seront récompensées. Contrairement à l’enseignement classique où le normativisme ou le conformisme sont davantage de mise, un accent sur la nouveauté sera proposé aux étudiants doués et surdoués. Pour ce faire, on pourra même les inviter à se prononcer sur des moyens pour rendre le tutorat, les méthodes d’enseignement proposées plus novatrices et avant-gardistes. Il est plutôt rare, dans le monde de l’éducation traditionnel, que les professeurs ou l’administration propose aux étudiants de façonner leur propre apprentissage. Finalement, le but ultime de ce mémoire, c’est d’ouvrir la voie, de poser la première pierre à un édifice, et d’inviter les futurs étudiants à construire une institution qui leur ressemble. En construisant leur mode d’éducation, ils se construisent eux-mêmes. Ce qui manque parfois aux doués et aux surdoués c’est l’audace de franchir les lignes et de contredire les idées toutes faites. On a déjà eu la chance d’observer les raisons psychologiques qui entraînent les jeunes sur ce chemin. En brisant cette fatalité, nous espérons reconfirmer leur créativité et le rejet des stéréotypes
En ayant une image de soi positive et une construction identitaire solide, il est aussi possible d’espérer que les personnes douées et surdouées seront plus en mesure de faire face aux critiques et aux commentaires des autres, car ils ne seront plus ébranlés par une simple remarque contradictoire. Une estime de soi sûre est garante d’originalité et de nouveauté davantage que la volonté de respecter les normes sous prétexte que l’on ne sent pas à mesure d’affronter l’opinion générale. Ce n’est pas en répétant inlassablement les mêmes modèles que l’on peut espérer un changement de situation.
3.15: Développement des habilités sociales « Social skills training is an essential part of every preschool good program (Combs and Slaby, 1978; Roedell, Slabyand Robinson, 1977). Such training may be particularly important for gifted children who may find themselves in peer groups where they do not easy fit. » - *4 Nancy Ewald Jackson, Halbert B. Robinson & Wendy Conklin Roedell
S’il s’agit d’une observation juste pour les enfants doués et surdoués, elle ne doit pas être négligée chez les sujets adultes. Il arrive que les personnes douées et surdouées n’arrivent qu’à socialiser qu’avec des personnes ayant les mêmes capacités intellectuelles qu’elles[39].
Un groupe comme Mensa est la preuve que les personnes douées et surdouées qui se rencontrent en ce lieu ont de la difficulté à s’intégrer dans la société en général. Or, nous ne souhaitons pas que la même situation ne se reproduise par la création d’un programme pour les doués et les surdoués. Le fait qu’il s’agisse d’un enseignement à distance pourrait laisser entendre que l’on va favoriser l’isolement et une communication limitée. Nous sommes parfaitement conscients que nous devons veiller à tous les aspects d’épanouissement de la personnalité des étudiants. L’enseignement à distance serait sans doute performant pour leur développement intellectuel, mais nous souhaitons que ces jeunes suivent également des cours orientés vers la socialisation des sujets. Supervisé par des psychologues, ce programme constituerait, outre le jumelage avec d’autres étudiants n’ayant pas le même potentiel intellectuel, la participation à des activités artistiques, littéraires, sportives, humanitaires obligatoires. Un cahier des réalisations ou une attestation de participation devrait être requis pour la poursuite des études. Nous préconisons le caractère obligatoire de ces activités, car nous croyons qu’un certain nombre d’étudiants pourrait être tenté de se contenter de poursuivre les activités intellectuelles à un rythme soutenu sans se préoccuper de développer ses aptitudes sociales. Or, suite à leurs études, ils pourraient se retrouver fort dépourvu lors de l’entrée dans le monde du travail, car il est rare de retrouver des groupes pour les surdoués dans le monde du travail en dehors de certaines structures administratives comme la défense nationale par exemple. Pour les étudiants résidant au Québec, un suivi particulier réalisé avec une personne ressource de l’université du Québec serait préconisé.
N’ayant pas de balises qui sont habituellement fournies par le groupe, la personne douée et surdouée pourrait être tentée d’aller trop loin dans la recherche de performances intellectuelles. Un Pygmalion trop optimiste pourrait conduire la personne à vivre une blessure narcissique intense si celle-ci n’arrive pas satisfaire toutes les attentes de son tuteur.
3.16 : Amitié et amour Bien que la souffrance et la solitude puissent être inspirantes pour certaines personnes, nous croyons qu’il est préférable que les personnes soient heureuses sur tous les aspects de la vie autant professionnelle que personnelle. C’est un aspect aussi que nous entendons défendre et protéger d’autant plus que nous croyons que les personnes douées et surdouées ont tendance à les négliger. Leurs expériences passées ont peut-être pu les échauder en rapport à leurs relations interpersonnelles avec les autres. Ils auraient peut-être souhaité entretenir une relation amicale[40] avec des jeunes de leur âge, mais leurs différences les ont peut-être empêchés de le faire. On peut peut-être partager certaines activités avec des personnes qui ne nous ressemblent pas beaucoup, mais on peut difficilement partager une réelle amitié avec des gens trop différents de nous.Or, pour les personnes trop douées, il a peut-être été trop difficile de trouver des personnes qui puissent les comprendre et partager leurs visions. En ce sens, des groupes comme Mensa peuvent s’avérer utiles et intéressants pour trouver des individus qui vous ressemblent. Alors, notre groupe pour doués et surdoués pourra sans doute jouer un rôle similaire. Dans la pyramide de Maslow[41], les besoins fondamentaux sont définis. La rencontre amoureuse est aussi considérée comme un besoin essentiel. Or, là encore, il arrive que des personnes douées et surdouées qui ne sont pas adaptées au système scolaire traditionnel, aient rencontré tant de difficultés d’adaptation qu’ils ont décroché ou échoué. Cela peut leur causer une blessure narcissique pénible, surtout s’ils ne sont diagnostiqués doués et surdoués, difficilement surmontable. Or, il est difficile de pouvoir aimer les autres si on ne s’apprécie pas soi-même. Nous croyons qu’en proposant des activités d’apprentissage adaptées, nous pouvons limiter le risque de décroche et d’échec scolaire et favoriser une image positive des étudiants. En étant bien dans leur peau, ont peut les aider à favoriser la rencontre amoureuse.
3.17 : Freud et l’emploi du temps Au soir de sa vie, Freud révéla que c’est la seconde loi de la thermodynamique[42] qui l’avait orienté dans toute son action et qui l’avait inspiré dans ses pensées et dans ses écrits. Nous avons déjà vu précédemment toute l’importance que l’on accordait à faire des liens entre les sciences humaines et les sciences sociales et à établir des constantes entre celles-ci pour favoriser une approche globale. Pour reprendre le raisonnement de Freud[43] sur la thermodynamique et la psychologie humaine, on va revoir ce concept fondamental d’entropie. Le système humain, comme tout système de la nature, voit son entropie augmenter dans le temps. Pour combler ce désordre, il doit avoir recourir à des mécanismes de défense, sinon le désordre serait si grave qu’il conduirait la personne à la folie ou au suicide. Pour une personne douée et surdouée, se voir dans un système éducatif non adapté favorise cette entropie.
Comme approche cognitive constructive, nous devons donc rétablir cet équilibre mental[44]. Le codage, le traitement, la conservation ou le transfert d’informations ne pourront pas se faire aisément dans un système qui bugge. Que l’on soit pour une approche connexionniste[45] de l’intelligence, il faut un état stable pour permettre les bonnes connexions dans le système de pensée. Pour les tenants de l’approche symbolique[46], il faut une bonne manipulation de l’information pour que le processus cognitif s’opère. Les difficultés psychologiques d’un individu seraient peut-être plus exprimées par cette deuxième approche moins objective.
3.18 : Maladie mentale
Comme nous l’avons vu précédemment, la douance peut être associée à la maladie mentale, mais nous ne souhaitons pas renforcer l’idée qu’une personne trop intelligente est forcément malade mentalement. Nous avons déjà pu voir que le système d’éducation mal adapté peut favoriser les désordres psychiques. Il est vrai que certaines pathologies psychiques sont plus fréquemment associées à la douance. Nous pensons, entre autres, à une forme rare d’autisme que l’on nomme le syndrome Asperger. Le syndrome Asperger a été popularisé par le film Rain Man[47]. Les autistes Asperger[48] ont des capacités intellectuelles fabuleuses pour certains domaines et une mémoire extraordinaire, mais ils arrivent difficilement s’acquitter de tâches quotidiennes communes. Ils ont donc parfois besoin d’une assistance d’une autre personne pour accomplir ces tâches. Ils arrivent qu’ils reçoivent des commentaires désobligeants, car ils ne sont pas toujours en mesure d’accomplir des tâches simples. Pour ces personnes aussi, notre programme peut s’avérer fort utile, car ils ne sont pas particulièrement entendus au sein de l’administration publique en raison de leur très grande vulnérabilité. On doit également préciser que ces personnes supportent très mal le changement de routine, alors il devient fort difficile pour eux de suivre les cours des classes régulières avec les possibles perturbations qui peuvent se produire. En dehors du syndrome Asperger, plusieurs personnes recevant des soins en institution psychiatrique peuvent avoir des capacités intellectuelles exceptionnelles. Nous croyons qu’il est également envisageable pour certaines personnes de recevoir cette éducation pour favoriser une meilleure estime de soi et briser l’isolement de l’hôpital psychiatrique[49] par cette intrusion du monde de l’éducation dans leur quotidien meurtri, Nous estimons que cela pourrait favoriser leur mieux être en même temps que leur prise en charge de leur psychiatrique de leur maladie psychiatrique. Il faudrait éventuellement comparer l’amélioration de l’état de santé d’une personne douée ou surdouée recevant ces cours et les autres.
3.19 : L’approche behaviorale Pour apprivoiser une nouvelle approche en matière d’éducation en rapport à la douance, nous pouvons envisager différentes approches. Tout d’abord, nous verrons la méthode behaviorale[50]. Le behaviorisme étudie et analyse les liens entre les stimuli qu’un individu subi et sa relation avec la réponse que donne cet individu par la manière de comporter. Pour optimiser le tutorat pour les étudiants doués et surdoués, il faudrait étudier différentes attitudes des tuteurs pour éventuellement optimiser les réponses des étudiants. On pourrait, par exemple, demander aux tuteurs d’être autoritaires ou permissifs. Il faudrait aussi vérifier comment les doués et les surdoués réagissent lorsque l’on ressemble dans une même classe, lorsqu’ils sont seuls à distance, et étudier leur comportement avec différentes formes de matériel académique utilisées. Il faudrait analyser s’ils existent des différences entre les doués et surdoués par rapport aux stimuli. La réponse recherchée est évidemment le bien-être psychique et la réussite scolaire. Compte tenu de l’unicité de la personne, il est possible qu’un stimulus positif pour une personne soit plutôt perçu négativement par une autre. Il faudrait voir les différences entre le groupe et chaque individu testé. Pour plus d’objectivité, il faudrait faire les mêmes tests dans les classes régulières et les comparer. Une étude étendue sur plusieurs années serait souhaitable pour optimiser les résultats. Pour le moment, compte tenu du fait que nous ne possédons aucune information sur le sujet, nous pensons que nous pourrions tester individuellement les nouveaux admis au programme par des tests personnels pour cerner quels sont les meilleurs stimuli à préconiser pour en arriver à la réponse souhaitée. Mais, bien qu’ils doivent être en quelque sorte des cobayes, ils ne sont pas des rats de laboratoire. On ne doit pas perdre de vue l’éthique.
3.20 : Approche cognitive du hardware au software Les processus cognitifs d’apprentissage nous renvoient beaucoup au fonctionnement des ordinateurs d’où l’intérêt pour la quête de l’intelligence artificielle. Plusieurs approches de la théorie cognitive existent, mais l’on souhaiterait s’attarder sur une vision plus proche de celle des sciences naturelles, ce qui n’exclut pas des éléments métaphysiques de pensée. « Certains psychologues d’origine allemande et physiciens de formation comme Wolfgang Kohler (1887-1967), qui a étudié les sciences physiques avec Max Planck (théorie des quantas), vont opposer au behaviorisme une nouvelle conception dont l’aspect négatif sera l’innéisme. Ces psychologues qui n’ont pas été formés dans une tradition associationniste ont une vision plus physique des phénomènes et sont plus impressionnés par les découvertes sur les champs de force électromagnétique (Gauss, Maxwell), que par le conditionnement. Dans un champ électro-magnétique (électro-aimant), les éléments de la situation ne sont pas associés comme dans une chaîne mais sont en interaction de sorte que tout équilibre peut être rompu par l’addition d’un nouvel élément. Ces structures d’équilibre, dont le modèle est un champ, sont appelés gestalt[51]. d’où le nom des gestaltistes donné aux psychologues de ce courant. La théorie de Gestalt pouvait s’appuyer à l’instar du behaviorisme sur des découvertes. » - (Psychologie cognitive, page 12).
Les effets quantiques du cerveau sont de plus en plus étudiés par les physiciens et les mathématiciens[52]. Par exemple, Roger Penrose, un physicien et un mathématicien de grande renommée s’y intéresse intensément. Les bouddhistes[53] étudient beaucoup les notions d’équilibre et de méditation pour optimiser les performances intellectuelles et aiguiser les sens[54]. Le fait de retrouver la paix intérieure, de trouver l’équilibre, de faire le vide de pensées négatives rappelle beaucoup les notions d’entropie de chaos.
3.21 : Approche systémique ou globale Les personnes douées ou surdouées sont plus sensibles que les autres à l’approche systémique ou globale. De ce fait, elles ont besoin que l’on tienne compte de besoin déterminant dans leur processus cognitif particulier. Contrairement à la majorité de la population, les doués et les surdoués préfèrent acquérir des connaissances en une seule occasion qu’en plusieurs activités d’apprentissage[55]. Leur grande curiosité[56] et leur soif de savoir s’accompagnent mal d’un échéancier d’apprentissage en plusieurs leçons. Plus la période d’apprentissage est longue, plus les doués et les surdoués peuvent perdre leur concentration et leur motivation. Il faut donc garder à l’esprit qu’ils préfèrent apprendre des nouvelles notions d’un seul coup et que le traitement séquentiel de l’information est difficilement acceptable pour eux. Lorsqu’il est impossible de tout leur enseigner en une seule étape, il est important de concevoir des liens avec les futures étapes qui vont suivre. Souvent, les doués et les surdoués vont éprouver des sentiments d’évidence face aux nouvelles notions à acquérir. Dans ce cas, il ne faut pas oublier de mettre l’accent sur l’accélération et sur l’enrichissement pour éviter les problèmes de concentration et les suites d’idées qui ne sont pas toujours heureuses.
Le savoir est un tout indivisible et l’on peut faire des liens avec toutes les notions enseignées dans différentes disciplines. Avec les doués et les surdoués, il est primordial de proposer des activités de synthèse[57] où l’on ne manquera pas de faire des liens avec de nouvelles matières. Miser sur un enseignement actif et intuitif[58] permet d’accentuer le côté interactif de l’enseignement et favorise l’approche globale. Ce n’est plus un apprentissage à sens unique, mais un enseignement où l’aspect relationnel à une place déterminante.
L’enseignement sur mesure est plus envisageable dans le cadre d’une formation à distance où peut éviter les répétitions ennuyeuses et dérangeantes pour la population cible.
3.22 : Psychologie évolutionniste
Adaptation aux contraintes de l’environnement et sociobiologie[59].
Il existe un débat entre les théoriciens de l’intelligence qui se disputent pour savoir si l’intelligence est strictement innée ou si le bagage intellectuel d’une personne est très influencé par son environnement.
Il a souvent été observé que les aptitudes intellectuelles des garçons et des filles étaient différentes en ce qui concerne les tâches requérant plus de logiques et celles plus proches de la sphère affective. Pourtant, la façon dont nous sommes éduqués influence peut-être ce potentiel intellectuel. Il est à noter que souvent les parents peuvent privilégier les activités de logique chez les garçons (jeux vidéo, LEGO) et les activités à caractère plus émotionnel pour les fillettes (jouer à la poupée, par exemple). Il faudrait étudier s’il existe un conditionnement du cerveau qui influence nos aptitudes d’une manière ou d’une autre. Il est certain que si les parents adoptent une attitude éducative favorisant la créativité et le raisonnement, l’enfant a sans doute plus de chances de voir son potentiel intellectuel donné génétiquement augmenté.
D’autre part, notre système nerveux[60] répond aux stimuli de l’extérieur. Il est évident que dans un climat d’hostilité et de désapprobation, l’anxiété et l’insécurité ne favoriseront pas l’apprentissage.
Si le corps est occupé à lutter contre des manifestations extérieures désagréables, il ne peut pas être tourné et motivé par l’acquisition de nouvelles connaissances[61].
Il est souvent souligné que les enfants qui ne mangent pas le matin ne sont pas en mesure de se concentrer en classe. Le corps a besoin de son carburant alimentaire pour fonctionner. Le système nerveux a aussi besoin d’un minimum de stabilité pour fonctionner adéquatement afin de pouvoir permettre au cerveau qui le commande de se concentrer.
Notes en bas de page
*1 - Sanford J. Cohn, William C. George & Julian C. Stanley, Educating the Gifted : Acceleration and Enrichment, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, 1979, pages 72-73.
*2 – Philippe Carré et Micheal Péarn, L’autoformation dans l’entreprise, Éditions Entente, Paris, 1992, page 80.
*3 - Sandra Bellier-Enlart, Le e-learning, Rueil-Malmaison, Éditions Liaisons, 2001, page 38.
*4 - Nancy Ewald Jackson, Halbert B. Robinson & Wendy Conklin Roedell, Gifted Young Children, New York, Teachers College Press, 1980, page 70.
Ouvrages et sites web consultés
[1] QUART, Alissa, Hothouse Kids : the Dilemma of the Gifted Child, New York, Penguin Press, 2006, 260 pages. [2] NEVEU, Marie-Francoise, Les enfants «actuels »: le grand défi « cerveau droit » dans un univers « cerveau gauche », Paris, Exergue, 2006, 238 pages.
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